« Scène 7, prise 4, action !». Huit étudiants inscrits en Master 2 à l’EICAR (Ecole Internationale de Création Audiovisuelle et de Réalisation) composent l’équipe de tournage d’un clip sur la santé mentale. Ils ont planté le décor dans l’un des espaces dédiés de l’hôpital de Ville-Evrard, à Neuilly-sur-Marne.
Ces futurs professionnels viennent d’un peu partout dans le monde. Russie, Norvège, Etats-Unis, Equateur… Laurent est le seul Français de sa classe !
L’année dernière, il a coécrit avec Lisa le scénario de ce film. « Je ne connaissais pas vraiment le thème de la santé mentale. J’en ai discuté avec la mère de mon meilleur ami, qui est neurologue. C’est très difficile de mettre en images une maladie invisible !» explique l’étudiant de 22 ans, réalisateur du projet.
Lorsqu’il se met en quête de sources d’inspiration, Laurent se rend très vite compte que la santé physique est beaucoup plus mise en avant, notamment dans les spots publicitaires. « On parle beaucoup d’hygiène de vie, de sport, mais beaucoup moins du psychisme. L’esprit de l’Homme reste encore très mystérieux. Nous voulions montrer comment une personne atteinte de troubles psychiques se retrouve isolée, sans pour autant tomber dans la caricature».
Laurent et Lisa racontent en images l’histoire d’une réunion de famille au cours de laquelle les invités échangent et s’amusent autour d’un verre. Seul Alain, le personnage principal, est isolé mais personne n’y prête attention. « La famille renvoie à une dimension intime. Les troubles psychiques peuvent toucher tout le monde, même les gens les plus proches, sans qu’on s’en aperçoive. Or c’est important de diagnostiquer la maladie le plus tôt possible »,commente Lisa. « Dans mon pays, la Russie, on ne parle pas assez de la santé mentale. C’est un tabou. Il faudrait pourtant faire bouger les mentalités : on peut très bien être malade tout en faisant partie de la société, et rester connecté avec les autres».
Les deux étudiants mettent en scène une métaphore, celle d’une boite de lumière dans laquelle est enfermé Alain, pour représenter l’isolement. Sophie, l’un des membres de sa famille, se rend compte de la situation et lui tend la main pour l’aider à se réintégrer au groupe.
D’autres étudiants de l’EICAR sont présents sur le tournage pour épauler leurs collègues dans ce projet, le tout premier film de commande destiné à un client que l’EICAR a démarché : l’ŒUVRE FALRET. Il sera prêt au printemps prochain!