Une maladie qui handicape
Principale cause d’invalidité et d’arrêt maladie en France, la maladie mentale altère les aptitudes sociales, économiques et relationnelles de la personne, constituant alors un risque de précarisation.
Une maladie qui exclut
Le déficit du lien social qui résulte de la maladie conduit de nombreuses personnes à l’isolement, l’exclusion, à la “non demande d’aide”. Certaines sont soutenues par leurs parents, tant que ceux-ci le peuvent, d’autres s’isolent chez elles, non soignées. Il devient alors difficile de se rétablir et les chances de retrouver une vie équilibrée s’amenuisent.
La folie et ses représentations sont toujours profondément ancrées dans l’imaginaire collectif. Ces préjugés vivaces conduisent à une discrimination des personnes en situation de handicap psychique et de leurs proches.
Une maladie qui engendre la souffrance
Détresse, vulnérabilité, épuisement, la maladie mentale n’épargne pas l’entourage. Cette situation entraîne des manifestations de déni, de rejet et même d’abandon du foyer. À l’heure actuelle, des milliers de familles sont en attente d’une solution, d’une place au sein d’une structure adaptée.
La prison, nouvel asile
La fermeture des lits à l’hôpital devait permettre aux patients d’être suivis au cœur de la ville. Or, par manque de lieux de vie et de soins comme ceux que propose notre association, beaucoup se retrouvent dans la rue ou en prison.
Autrefois, enfermés entre les murs de l’asile, aujourd’hui enfermés entre les murs de prisons ou prisonniers de la rue.
Comment résoudre la situation indigne de ces hommes et femmes, exclus de la société par la maladie ? On ne peut accepter que tout repose sur les familles. Les moyens d’accueil actuels sont insuffisants.
Tant que la situation des personnes touchées par des troubles psychiques ne sera pas considérée comme une priorité de santé publique, seuls l’engagement de militants et la générosité sauveront ce qui peut l’être encore.
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